Visiter les chutes de Kaieteur au Guyana dans le Parc national de Kaieteur

Une des plus hautes chutes d’eau d'Amérique du Sud

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Potaro-Siparuni, Guyana

GPS : 5.2744987847599, -59.389749474939

Itinéraire

Situé au centre du plateau des Guyanes, dans un environnement dépourvu de toute route ou infrastructure touristique, le Parc national de Kaieteur abrite l’une des dernières forêts vierges au monde. Fondé en 1929 par le Commonwealth britannique, dans la région de Potaro-Siparuni, il demeure l’unique parc national que compte actuellement l’État du Guyana. Encore peu connu du grand public, le Parc national de Kaieteur connaît une croissance importante de sa fréquentation ces dernières années et cette tendance devrait se renforcer à l’avenir. Rien qu’en 2018, le nombre de touristes accueillis au Guyana a augmenté de plus de 15 % et une partie d’entre eux viennent spécialement pour visiter les chutes de Kaieteur. Les voyageurs en quête d’expériences authentiques, de destinations écologiques et de nature intacte, convergent principalement vers les ressources brutes du parc incarnées par les somptueuses chutes de Kaieteur.

Agrandi par décret présidentiel en 1999, le Parc national de Kaieteur est doté de nombreux écosystèmes (plaine côtière, savane et forêt tropicale dense) évoluant entre la côte caribéenne et la forêt amazonienne. Il forme un paysage de plateaux montagneux d’altitude aux confins de l’imposant mont Roraima. Ces tepuys (grandes montagnes tabulaires) sont composés de hautes falaises de grès et dominent la jungle tropicale ainsi que les forêts humides environnantes. Le territoire du parc, revendiqué par le Venezuela, est habité par une multitude de créatures fauniques et floristiques dont certaines espèces rares restent encore inconnues du grand public. Selon des études menées récemment, le Parc national de Kaieteur compte un des niveaux les plus élevés d’espèces endémiques de l’ensemble du continent sud-américain.

Au sein du Parc national de Kaieteur, le long de la rivière Potaro, se trouvent les puissantes chutes de Kaieteur, une des plus hautes chutes d’eau d’Amérique du Sud (avec celles de Salto Ángel au Venezuela). Culminant à 226 mètres, elles sont quatre fois plus élevées que les chutes du Niagara en Amérique du Nord ou deux fois plus hautes que les chutes Victoria en Afrique. De surcroît, les chutes de Kaieteur sont larges de 70 à 120 mètres selon la saison et génèrent un débit impressionnant de 30 000 litres d’eau par seconde. Ces chutes isolées dans la forêt ombrophile (tropicale humide) guyanienne jouissent encore d’un environnement préservé pour ses centaines d’espèces d’oiseaux et animaux exotiques.

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  • Selon une légende locale, les chutes de Kaieteur portent le nom d’un grand chef de la tribu Patamona (Kaie), lequel s’est sacrifié pour sauver son peuple en plongeant dans les chutes avec son canoë.
  • Cette région isolée du Guyana, avec le Parc national Canaima (Venezuela) et le Parc national du Mont Roraima (Brésil) fut rendue célèbre suite à la parution du livre « Le Monde perdu » (The Lost World) écrit par l’écrivain britannique sir Arthur Conan Doyle en 1912. Ce roman d’aventures et de science-fiction a grandement inspiré les films « Le Parc jurassique » (Jurassic Park) et « King Kong » dans une époque plus récente.
  • Convoitées par les sociétés d’exploitation forestière, les éleveurs de bétail, les entreprises aurifères et les compagnies pétrolières, ces vastes étendues de jungle font partie du bouclier guyanais (ou plateau des Guyanes). Celui-ci couvre une large région du nord-est de l’Amérique du Sud en comprenant une partie du Guyana (Parc national de Kaieteur), du Venezuela (Parc national Canaima), de la Colombie (Réserve nationale naturelle de Puinawai), du Suriname (Réserve naturelle du Suriname central), de la Guyane (Parc Amazonien de Guyane) et du Brésil (Parc national du Mont Roraima). Cet immense territoire à la nature indomptée est dominé par des tepuys et forêts inexplorés. Il est une terre opulente de biodiversité distincte de l’Amazonie.
  • Les tepuys situés autour du Parc national de Kaieteur formeraient les vestiges d’un ancien plateau vieux de 1,7 milliard d’années. En plus d’un écosystème unique au monde, ils renferment des formations géologiques extraordinaires tels que des gouffres abyssaux, des grottes aux proportions démesurées, de gigantesques amas de rochers et de somptueux champs de cristaux.
  • Le Venezuela conteste la propriété du territoire Guayana Esequiba (ou Esequibo) au Guyana, une aire de 160 000 km² correspondant aux deux tiers du territoire guyanais dont le Parc national de Kaieteur fait partie. Ce conflit foncier dure depuis 1966 en vertu du traité de Genève signé entre le Venezuela et le Royaume-Uni pour délimiter le tracé de la frontière avec la Guyane britannique (devenue indépendante cette même année). En l’absence d’accord politique et alors qu’une grande quantité de pétrole vient d’être découverte dans la région Guayana Esequiba, la situation diplomatique entre le Venezuela et la Guyana risque de rester dans l’impasse.
  • En dépit de son regain d’intérêt, le Guyana demeure une minuscule destination sur le plan touristique. En 2018, il a accueilli moins de 300 000 visiteurs dont seulement 8 000 explorateurs qui se sont rendus sur les chutes du Parc national de Kaieteur. Le Guyana est par ailleurs le seul pays d’Amérique du Sud dont l’unique langue officielle soit l’anglais.
  • Un réseau de sept nouvelles aires naturelles protégées devrait voir le jour au Guyana dans les années à venir.
  • Certains experts en économie prédisent que le Guyana est le pays qui connaîtra la croissance la plus rapide de ces prochaines années. Ce petit État d’Amérique du Sud figure en tête des découvertes et productions de pétrole offshore (en mer, sous forme de plateformes pétrolières). À terme, le Guyana pourrait ainsi devenir un des cinq premiers producteurs de pétrole offshore au monde en générant plus de pétrole par habitant que tout autre pays. Si cette nouvelle manne financière est utilisée à bon escient par la classe politique, elle pourrait aider à sortir ses habitants de la pauvreté (le Guyana se classe à la 108e position sur 191 pays dans l’indice de développement humain des Nations Unies).
  • Deux moyens existent pour atteindre le Parc national de Kaieteur, destination particulièrement reculée et difficile d’accès en l’absence de route. La première possibilité est en petit avion depuis Georgetown, capitale du Guyana, jusqu’à l’aérodrome de Baganara (3 à 4 heures de vol) ou le nouvel aérodrome de Kaieteur (situé à 1 kilomètre à peine des chutes).
  • La seconde option consiste à s’aventurer en bateau puis à pied dans la jungle, accompagné d’un guide local (comptez dans ce cas plusieurs jours de voyage et pensez à vous approvisionner suffisamment en vivres). Pour éloigner les moustiques, pensez à vous équiper de remèdes naturels et huiles essentielles.
  • Les mois d’avril à septembre constituent la meilleure période pour se rendre sur place.
  • Les majestueuses chutes de Kaieteur dans un environnement tropical quasiment intact
  • La forêt primaire et la végétation luxuriante du parc (forêts humides guyanaises, savanes des hautes terres…)
  • La proportion d’espèces rares et endémiques (toutes les ressources biologiques du parc sont encore loin d’avoir été identifiées)
  • La variété d’espèces d’arbres et de plantes exotiques (plantes carnivores, orchidées, arbres centenaires, des milliers de types de plantes vasculaires…)
  • Les populations de singes hurleurs, de grenouilles d’or et d’amphibiens, d’oiseaux exotiques, d’insectes, de papillons, de loutres géantes, de jaguars, de harpies féroces (plus grand rapace du continent sud-américain)… ; le nombre et la diversité incroyables d’insectes
  • Les promenades en bateau le long de la rivière Potaro dans un canyon de 20 kilomètres de long
  • Les randonnées à travers la jungle, dans un environnement sauvage et très peu exploré, habité en partie par le peuple autochtone de Chenapau (communauté Patamona)
  • Le survol des chutes et du Parc national de Kaieteur en avion de tourisme
  • Les tepuys du plateau des Guyanes, les montagnes Kanuku et la sierra de Pacaraima

Où manger

  • Java Coffee Bar
    (la gaufre est un délice)
  • Bruster's Ice Cream
    (crèmes glacées savoureuses)
  • Silhouette Restaurant
    (au cadre romantique)

Où flâner

  • Sierra de Pacaraima
    (montagne remplie de cascades)
  • Forêt humide d'Iwokrama
    (zone humide unique au monde)
  • Savane du Rupununi
    (à l'écart de toute urbanisation)

Où séjourner

  • Signature Inn
    (propre et confortable)
  • The Durban Hotel
    (moderne et accueillant)
  • Aruwai Resort White H2O
    (complexe de luxe)