Visiter le Piton de la Fournaise sur l’île de la Réunion

Le point chaud du Parc national de la Réunion

Adresse

Route Nationale 3, PK 27, 97418 Bourg-Murat, La Réunion

GPS : -21.241970092329, 55.709294425577

Itinéraire

Le Piton de la Fournaise est un volcan bouclier situé sur la partie orientale de l’île de la Réunion. Ce petit archipel français d’outre-mer est disséminé au large des côtes de l’Afrique et de Madagascar, au sud-ouest de l’île Maurice. Formé il y a plus de 500 000 années, le site géologique du Piton de la Fournaise connaît une activité sismique importante en raison du mouvement des plaques tectoniques. Celles-ci sont à l’origine de la formation du chapelet d’îles volcaniques (dont la Réunion il y a environ 3 millions d’années) et de plateaux sous-marins disséminés dans l’océan Indien.

Visiter le Piton de la Fournaise, c’est prendre rendez-vous avec l’un des volcans les plus actifs au monde à l’instar du Kilauea à Hawaï. En constante activité du haut de ses 2 632 mètres de hauteur, ce massif fumant est entré en éruption plus d’une fois par an en moyenne ces dernières années. Perforant la croûte terrestre depuis un plateau de 4 000 mètres de profondeur sous le niveau de la mer, ce chaudron de la Réunion comprend deux cratères distincts à son sommet : le cratère inactif Bory (point culminant du volcan) et le cratère Dolomieu, le plus vaste. Ce dernier s’est effondré de 350 mètres à la suite d’une éruption effusive datant de 2007 alors qu’il était encore rempli de lave. À mesure que cette avalanche bouillonnante est entrée en contact avec l’eau de l’océan Indien, elle a formé un cap naturel, la pointe du Tremblet. Encore aujourd’hui, les coulées de lave spectaculaires du Piton de la Fournaise continuent de façonner l’archipel de l’île de la Réunion (la température de la lave en fusion atteint les 1 200 °C). Ces vestiges sont toujours visibles pour les personnes qui souhaitent visiter le Piton de la Fournaise et laissent place à un splendide décor de carte postale : falaise volcanique, végétation verdoyante, eau tropicale et plage de sable noir.

Point chaud du Parc national de la Réunion, une grande zone de biodiversité couvrant plus de 40 % de la surface totale de l’île, le Piton de la Fournaise fait partie des sites naturels les plus populaires de l’archipel. Les paysages à découvrir autour du volcan sont aussi beaux que différents les uns des autres : forêts tropicales, plantations de canne à sucre, hauts plateaux basaltiques, massifs bouillonnants, champs de lave et caldeiras lunaires. Malgré son degré d’activité volcanique, visiter le Piton de la Fournaise demeure relativement aisé puisqu’il s’agit de l’un des volcans les plus facilement observables au monde. Depuis son sommet, vous aurez peut-être la chance d’apercevoir au loin l’océan Indien.

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  • Les plateaux de la plaine des Sables (désert minéral dépourvu de végétation), de la plaine des Cafres (plateau d’altitude qui sépare le massif du Piton des Neiges de celui du Piton de la Fournaise) et de la plaine des Remparts (entourée de falaises) ; la vallée de la rivière des Remparts (superbe point de vue depuis le belvédère de Notre Dame de la Paix) ; les cratères sommitaux Bory (350 mètres de long et 200 mètres de large) et Dolomieu (1 kilomètre de long, 800 mètres de large et 300 mètres de profondeur) ; les cratères Commerson et Rivals ; la caldeira de l’Enclos Fouqué (où se déroulent la plupart des éruptions) et le cône volcanique Formica Leo (cône de scories)
  • L’observation des coulées de lave fréquentes du Piton de la Fournaise (un regain d’activité volcanique est observé depuis la fin de l’année 2014) ; le spectacle des coulées de lave fumantes visible sur la côte orientale de l’île (site du Grand-Brûlé) ; le caractère très fluide de la lave sur des pentes pouvant atteindre 20 degrés d’inclinaison
  • Le paysage verdoyant, minéral, lunaire puis rougeâtre laissant place aux formations rocheuses volcaniques (site de la Chapelle de Rosemont) ; le bas de la caldeira en contact direct avec l’eau de l’océan
  • Les chemins de promenades et de randonnées menant à la caldeira du volcan (une vingtaine de sentiers adaptés à tous niveaux sportifs) ; les itinéraires en voiture via la route forestière du Volcan (route forestière 5) et la route des Laves (route nationale 2)
  • L’exploration en présence d’un guide certifié des grottes, tunnels et tubes de lave (cette activité est déconseillée aux claustrophobes en sachant que ce réseau souterrain s’étend sur des kilomètres et compte plusieurs étages)
  • La vue sur le Piton de la Fournaise depuis le Pas de Bellecombe (point de départ des sentiers pour accéder au point culminant du volcan)
  • Le musée moderne de la Cité du Volcan (ou Maison du Volcan) et ses 6 000 m² de lieu d’exposition à découvrir (site de la Plaine des Cafres à Bourg-Murat à l’ouest) ; l’église Notre-Dame-des-Laves à Piton Sainte-Rose ayant échappé de justesse à une terrible coulée de lave en 1977 et l’Anse des Cascades (série de cascades et lieu de pique-nique) au nord ; la pointe du Tremblet et sa plage de sable noir à l’est dans la commune de Saint-Philippe (plage d’origine volcanique) ; la très belle plage de sable blanc de Grande Anse au sud
  • Les vues aériennes en hélicoptère, avion, ULM ou parapente ; l’ascension des autres volcans de l’île : le Maïdo (2 205 mètres), le Grand Bénare (2 898 mètres) et le Piton des Neiges (3 070 mètres) ; le patrimoine naturel admirable du rempart du Maïdo et des cirques de Salazie, Mafate et Cilaos entourant le Piton des Neiges
  • La riche biodiversité du Parc national de La Réunion ; une végétation qui se renouvelle perpétuellement grâce aux pluies constantes et au caractère fertile du sol basaltique ; la culture musicale de l’île (dont les genres musicaux maloya et séga) ; la grande diversité de la gastronomie locale (aux influences créole, française, malgache, indienne, africaine et chinoise) ; les nombreux concerts et festivals en plein air (dont l’évènement Sakifo Musik Festival en juin à Saint-Pierre) ; La Diagonale des Fous (Grand Raid mythique de l’île de la Réunion sur une distance de 164 kilomètres)
  • D’un point de vue volcanologique, le Piton de la Fournaise est composé en réalité d’un massif principal et de plusieurs centaines de petits cratères sur ses flancs lesquels se sont formés au cours des différentes éruptions. Ce petit frère du Piton des Neiges est considéré comme un volcan de type hawaïen en raison de l’aspect très fluide de sa lave et de sa propension à générer des coulées de lave (il s’agit du volcan le plus actif de France).
  • À l’instar de ce qui se passe dans le Parc national des volcans d’Hawaï (États-Unis), les coulées de lave qui finissent leur course dans la mer provoquent un agrandissement de la superficie de l’île de la Réunion.
  • Les trois cirques de l’archipel (Mafate, Salazie et Cilaos) servirent de refuge aux esclaves qui étaient forcés de travailler dans les plantations. Ceux qui ont eu la chance de fuir ou d’échapper à l’oppression coloniale ont pu se réfugier dans ces lieux escarpés et difficiles d’accès. Au fil du temps, ces fugitifs appelés « les marrons » ont réussi à dompter cet environnement inhospitalier pour créer des villages autonomes et libres.
  • Si l’on se fie aux croyances locales, le volcan du Piton de la Fournaise serait la demeure d’une sorcière créole connue sous le nom de Grand-Mère Kalle. Cette ancienne esclave hanterait les lieux en compagnie de son époux Grand Diable.
  • L’effondrement de la caldeira (longue de 13 kilomètres et large de 9 kilomètres) du volcan s’est produit il y a 4 700 ans. Depuis lors, cette dépression se remplit peu à peu au rythme des coulées de lave successives qui mettent plusieurs années à refroidir.
  • Environ 300 éruptions ont été enregistrées au Piton de la Fournaise depuis le milieu du XVIIe siècle. L’une d’elles, survenue en avril 1977, a dévasté le village de Piton Sainte-Rose (tous les habitants avaient pu être évacués à temps). L’église Notre-Dame-des-Laves est l’un des seuls monuments à avoir été épargné par la coulée de lave dévastatrice qui a contourné le bâtiment (la quasi-totalité des maisons alentours furent détruites). L’édifice religieux reste encore aujourd’hui encerclé par une massive couche de lave solidifiée. Les plus croyants interprètent cette fin heureuse comme un miracle venu du ciel (l’église abrite depuis une centaine d’années une statue nommée Vierge au parasol qui est chargée de protéger la population contre les effets indésirables du volcan). Cet évènement a néanmoins conduit le gouvernement français à créer l’observatoire du Piton de la Fournaise pour surveiller son activité. S’agissant de la grande éruption de 2007, celle-ci a duré un mois. La coulée de lave s’est étirée sur 1,5 kilomètre de largeur et atteint 60 mètres d’épaisseur par endroits.
  • Après cinq éruptions enregistrées en 2019, le Piton de la Fournaise s’est manifesté à deux reprises en 2020 (en février et avril) puis est rentré en activité durant près de 45 jours consécutifs en avril 2021 (soit l’une des plus longues éruptions de son histoire). Faisant suite à une série de séismes, les éruptions de ces dernières années se sont produites à l’intérieur de l’Enclos Fouqué, la caldeira centrale du volcan. L’activité éruptive de 2020 est à l’origine de la formation d’un nouveau cratère appelé Piton Voulvoul (il fut nommé ainsi en raison de l’importante quantité de cheveux de Pélé qui s’est répandue sur l’archipel). La première éruption enregistrée en 2021 du Piton de la Fournaise a généré plus de 10 millions de m3 de lave. Le nouveau cône résultant de cette éruption a été baptisé Piton Guy Valcourt PICARD (du nom d’un ancien guide et porteur du volcan).
  • Le Piton de la Fournaise est étudié de près par les scientifiques et les volcanologues, il fait également l’objet d’une surveillance accrue de la part des autorités locales. Des prélèvements de gaz et de lave, un relevé de température et la prise d’échantillons de pierres jaillissant du magma sont réalisés deux à trois fois par semaine. Grâce à ce suivi précis et régulier, toutes les éruptions du Piton de la Fournaise ont pu être prédites jusque-là.
  • Allez sur le site Internet de l’ observatoire du Piton de la Fournaise (situé Plaine des Cafres) pour connaître le niveau d’alerte du volcan et la praticabilité des sentiers.
  • Comptez au moins 5 heures de marche aller-retour pour atteindre le cratère Dolomieu depuis la ville Le Tampon. En partant tôt le matin, au lever du soleil, vous profiterez d’un magnifique panorama depuis le col de montagne Le Pas de Bellecombe.
  • Pour votre sécurité, restez sur les chemins balisés. Depuis la mort d’un randonneur en 2003, il est interdit d’observer les éruptions de trop près. L’accès du grand public se limite donc au sommet de la caldeira pour assister au spectacle impressionnant d’émission de lave.
  • Le sentier de grande randonnée 2 (ou GR2) relie le Piton des Neiges au Piton de la Fournaise. Réservé aux randonneurs expérimentés, il parcourt une grande partie de l’archipel en traversant des paysages grandioses.

Où manger

  • Crêperie le Tinto
    (copieux et convivial)
  • La Case Volcan
    (typique et familial)
  • Le Relais des Plaines
    (mets bien travaillés)

Où flâner

  • Gorges de Takamaka
    (vallée encaissée et luxuriante)
  • Sentier du littoral
    (balade côtière et sauvage)
  • Cascade de Grand Galet
    (chute d'eau éblouissante)

Où séjourner

  • L'Arum des Prairies
    (maison d'hôtes amicale)
  • Cana Suc
    (dépaysement verdoyant)
  • Auberge Desprairies
    (le bien-être total)