Réserve naturelle de Fjallabak

Une aire de glaciers et sources chaudes

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Adresse

Landmannaleið, Islande

GPS : 64.002780542391, -19.127003796771

Itinéraire

Fondée en 1979, la réserve naturelle de Fjallabak est considérée comme l’une des plus belles régions d’Islande. D’une superficie de 450 km², elle est composée de trois glaciers alimentant une multitude de rivières et lacs dans des vallées volcaniques anciennes. Les paysages de la réserve naturelle de Fjallabak sont pourvus d’un environnement minéral prodigieux, généré par l’action simultanée du feu, de l’eau et de la glace. Ils font plus largement partie des Hautes Terres (Highlands) d’Islande, une immense région sauvage et très faiblement peuplée. C’est par sa situation sur la dorsale médio-atlantique, où se rencontrent les plaques tectoniques eurasiatique et nord-américaine, que l’intense activité volcanique de l’archipel trouve son origine. Celle-ci façonne les paysages islandais depuis 150 millions d’années et les plaques continuent de s’écarter de quelques 3 mm par an.

À l’activité géothermique exceptionnelle, la réserve naturelle de Fjallabak est sculptée par ses divers cratères dont le stratovolcan Hekla, le plus actif du pays. Cette aire protégée islandaise offre des paysages montagneux en constante évolution. Elle est d’ailleurs souvent comparée au Parc National de Yellowstone (États-Unis) ou à la vallée des geysers du Kamtchatka (Russie) pour ses nombreuses fumerolles et sources d’eau chaudes jaillissant des hauts plateaux de Landmannalaugar. Signifiant « les bains chauds des gens du pays », ce massif accidenté témoigne à lui seul de l’intense activité volcanique des soubassements de la région du sud de l’Islande. Les cratères, champs de lave, solfarates, bassins d’eau chaude et dépôts de cendre sont caractéristiques des sites naturels de Fjallabak et Landmannalaugar.

En dépit d’une végétation pauvre, les terres sauvages de la réserve naturelle de Fjallabak regorgent de colorations fantastiques. Ils raviront autant les amateurs de randonnée pour ses nombreux sentiers parcourant des massifs de rhyolite (roche multicolore issue d’ancienne éruptions) que les passionnés de géothermie pour ses diverses formations de fumerolles, de geysers ou de sources chaudes. Au gré des minéraux, les roches volcaniques présentent un formidable arc-en-ciel de couleurs : le bleu et le noir issus de la pierre de lave obsidienne (vitrifiée sous l’effet d’un refroidissement rapide de la lave), le jaune en provenance des sulfures, le rouge et orange émanant des oxydes de fer puis le vert découlant des lichens (mousses d’Islande).

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  • Bien que la période estivale offre les meilleurs conditions de visite en Islande, les rivières de la réserve peuvent souvent devenir infranchissables à cette période de l’année en raison de la fonte des glaciers (y compris en véhicule tout terrain). Certaines routes sont fermées à la circulation jusqu’au début du mois de juillet.
  • Le sentier Laugavegur, reliant les massifs montagneux de Þórsmörk et Landmannalaugar, est l’un des chemins de randonnées les plus spectaculaires d’Islande (il est balisé par des bornes jaune et rouge). Cette grande randonnée peut s’opérer sur plusieurs jours (avec hébergement en tente ou refuge de montagne) et se prête bien à la pratique du VTT. La présence d’un guide expérimenté vous servira d’assistance et de support technique.
  • Si vous préférez rejoindre la réserve naturelle de Fjallabak par la route, veillez à respecter les règles de conduite visant à préserver son écosystème unique au monde (le hors-piste y est interdit). Pour votre sécurité, vérifiez les conditions météorologiques chaque jour avant de reprendre le volant et assurez-vous du bon état des routes ou le passage des rivières en interrogeant les automobilistes que vous croiserez durant votre itinéraire.
  • Méfiez-vous de la météo souvent capricieuse même en été et des températures pouvant varier rapidement dans cette région islandaise. Prévoyez un équipement adéquat pour vous protéger du vent si vous envisagez de randonner à pied ou en vélo.
  • Moins connu des voyageurs, le sentier Syðri Fjallabaksleið mène jusqu’aux superbes terres volcaniques du cratère de Rauðibotn puis au lac Hólmsárlón au sud-est de la réserve naturelle de Fjallabak (comptez trois heures de marche). Une autre alternative est de vous diriger vers le volcan Mælifell, le mont Strútur et la piscine géothermique de Strútslaug au sud (dont le sentier Strútsstígur de 75 kilomètres de long).
  • Si vous vous approchez d’un site géothermique, veillez à rester sur les chemins balisés pour protéger ce patrimoine fragile (le piétinement peut causer des dégâts importants).
  • Les vallées, les collines et les montagnes rhyolitiques du massif de Landmannalaugar ; les couleurs étincelantes se dégageant de la réserve naturelle de Fjallabak
  • Les volcans Hekla, Bláhnúkur et Brennisteinsalda (« colline de souffre ») ; la caldeira du volcan Torfajökull ; le champ de lave Laugahraun (ancienne coulée de lave datant de 1477) ; les gorges Jökulgil et Brandsgil ; la fissure éruptive Eldgjá (série de gorges profondes et de cratères rattachés au système volcanique du Katla à l’est de la réserve)
  • La diversité des paysages multicolores (désertiques, volcaniques, lunaires, montagneux, neigeux, verdoyants…)
  • Les fumerolles, geysers et autres formations géothermales ; le décor magnifique du volcan Rauðibotn
  • Les multiples lacs (Ljótipollur, Bláhylur, Kirkjufellsvatn, Frostastaðavatn, Hrafnabjargavatn…) et rivières (Ytri-Rangá, Skaftá…)
  • La baignade dans les sources chaudes et piscines géothermiques toute l’année
  • Les randonnées à pied (sites naturels de Bláhnúkur, Brennisteinsalda et Háalda), à cheval (chemin Landmannaleiđ) ou en VTT (sentier Laugavegur ou piste Brennisteinsalda)
  • Les nombreux sites naturels à proximité de Fjallabak : les cascades (Sigoldufoss, Hólaskjol et Ófærufoss), les glaciers Eyjafjallajökull et Mýrdalsjökull (plus au sud), le Vatnajökull (plus grand glacier d’Europe) à l’est ainsi que les montagnes Kerlingarfjöll (au nord)
  • L’événement Laugavegur Ultra Marathon en juillet (course de 55 kilomètres) ; le Réttir (transhumance de milliers de moutons à l’automne)
  • Lieu de nombreuses croyances, mythes et légendes depuis le Moyen Âge, le volcan Hekla aurait projeté plus de lave en volume que n’importe quel autre volcan au monde. Jusqu’au XIXe siècle, l’imaginaire populaire européen estimait que ce volcan conduisait directement aux portes de l’enfer.
  • Durant votre séjour, vous aurez sans doute l’occasion de croiser des chevaux islandais. Ils sont issus d’une race unique au monde. Celle-ci fut introduite par les Vikings venus de Norvège pour coloniser l’archipel à la fin du IXe siècle. Cette race chevaline est un mélange de poneys celtiques et de chevaux nordiques originaires de Norvège. Elle n’a subi aucun croisement avec d’autres races depuis plus de 1 000 ans (l’importation de chevaux est proscrite en Islande de façon ininterrompue depuis le Xe siècle pour préserver cette espèce unique au monde). Résistant au rude climat local, ce cheval de selle de petite taille a toujours occupé une place importante dans la vie quotidienne des Islandais. À l’échelle nationale, près d’un habitant sur cinq en moyenne possède un cheval (la population totale des chevaux en Islande est estimée à 75 000 individus pour 365 000 habitants).
  • Aidés de bénévoles, les fermiers de la région de Fjallabak procèdent chaque année à la plus grande transhumance du pays à l’automne (appelée Réttir). Cette tradition est née il y a 1 000 ans et rassemble plusieurs milliers de moutons de race islandaise. Leur laine, réputée de grande qualité, sert à confectionner le lopapeysa (pull-over traditionnel d’Islande). L’évènement du Réttir se déroule juste avant l’arrivée des premières neiges dans les hautes terres islandaises. Il est célébré en nombre autour d’une soupe chaude à base d’agneau, de chants folkloriques, de danses (Réttaball) et d’alcools locaux dans une ambiance festive.
  • À la même période, une grande transhumance de chevaux se tient au nord du pays. Après plusieurs mois laissés seuls dans la nature islandaise sans barrière ni contact avec l’homme, les chevaux sont réunis par les éleveurs afin que leurs propriétaires puissent les mettre à l’abri avant l’arrivée de l’hiver. Cet évènement marque une relation culturelle profonde entre les chevaux sauvages et le peuple islandais.

Où manger

  • Systrakaffi
    (pour tous les goûts)
  • Gamla Fjósið
    (cuisine de la ferme)
  • Hotel Ranga
    (adresse gastronomique)

Où flâner

  • Gjáin
    (coin idéal pour pique-niquer)
  • Þjóðveldisbærinn
    (reconstitution d'une ferme viking)
  • Fjaðrárgljúfur
    (canyon étroit et somptueux)

Où séjourner

  • Hotel Fljotshlid
    (au milieu des prairies)
  • Guesthouse Nonni
    (maison d'hôtes accueillante)
  • Hotel Laekur
    (paisible et moderne)