Parc national des Everglades

une réserve de crocodiles et d’alligators

Adresse

Everglades National Park, Florida, États-Unis

GPS : 25.766646326429, -80.626023910059

Itinéraire

Lieu de rencontre entre l’eau douce du lac Okechobee et de la rivière Kissimmee avec l’eau salée de la baie de Floride, le Parc national des Everglades est la plus grande aire subtropicale des États-Unis. Fondé en 1947, il s’étend sur plus de 6 000 km² de terres humides et herbeuses sur la pointe sud de la péninsule de la Floride. Second plus grand lac naturel des États-Unis après le lac Michigan, l’Okechobee joue un rôle essentiel dans l’équilibre écologique des Everglades. En raison de sa faible profondeur (2,7 mètres en moyenne), le surplus d’eau du lac déborde régulièrement de sa cuvette pour se répandre au sein des Everglades à travers un vaste réseau de ruisseaux, canaux et rivières côtières de l’État de Floride.

Le Parc national des Everglades jouit d’un environnement marin et estuarien favorables à une grande diversité de vie biologique. Ses forêts tropicales, vastes marais de cyprès, zones de marécages, étendues de mangrove et espaces humides sont reconnus d’importance internationale pour leur rôle de refuge et lieu de reproduction pour une faune très diversifiée. Sur terre comme sur l’eau, on y trouve ainsi une grande variété d’oiseaux et de faune aquatique issus de milieux à la fois tempérés et tropicaux. Longtemps occupée par l’homme, cette région est la terre ancestrale de deux tribus d’Indiens (le peuple pêcheur des Tequestas et le peuple cueilleur des Calusas), avant l’arrivée des premiers conquistadors espagnols au début du XVIe siècle. Dès la fin du XIXe siècle, les premiers systèmes de canaux à grande échelle sont ordonnés pour drainer les marécages à des fins agricoles. Combiné à l’exploitation forestière, ces aménagements ont contribué à changer l’hydrologie des Everglades en interrompant le débit naturel de l’eau.

De tout temps, les Everglades luttent pour leur survie face à la pression soutenue des activités humaines et aux effets croissants du changement climatique. En dépit de ses riches écosystèmes, le Parc national des Everglades est longtemps resté menacé par l’exploitation de ses forêts, l’urbanisation grandissante de la région, le détournement de ses eaux, l’activité de forage de pétrole, la construction de digues, de ponts ou de routes, la chasse aux crocodiles pour leur peau et le braconnage d’oiseaux pour leur plumage. Des actions de protection et de conservation sont menées depuis plusieurs années pour que les Everglades continuent de former un habitat naturel à une biodiversité complexe et fragile. Ce site naturel humide se prête formidablement bien à l’itinérance en canoë. Ce mode de déplacement doux vous permettra de sillonner le dédale de marais et de voies d’eau, d’approcher une multitude d’espèces animales, d’explorer la végétation aquatique du parc tout en réduisant considérablement votre impact sur l’environnement.

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  • La plus grande zone de marécages et marais tropicaux au monde ; de grandes étendues aquatiques remplies d’herbes ; le caractère sauvage du parc
  • La variété de faune (crocodiles, alligators, dauphins, mollusques, écrevisses, tortues marines, loutres, serpents, insectes…) ; la cinquantaine d’espèces différentes de reptiles et les 500 types de poissons ; la présence de plusieurs espèces rares dont la panthère de Floride, le lamantin des Caraïbes, l’Ours noir de Floride et la vache andalouse (importée par les conquistadors espagnols)
  • La flore luxuriante (mangroves, palétuviers, cyprès multiséculaires, pinèdes et plusieurs centaines d’espèces de plantes et végétaux dispersés dans les hammocks tropicaux du parc)
  • Les prairies de marne (riches en calcaire) et zones de marécage de Big Cypress National Preserve ; les marais de Sawgrass, Shark River et Taylor ; le méandre de canaux et d’îles ; la forêt marécageuse Picayune Strand State Forest
  • L’observation de plusieurs centaines d’oiseaux, d’échassiers (hérons, pélicans, ibis, Grande Aigrette…) et de limicoles (des échassiers de petite taille)
  • Les excursions en bateau et en hydroglisseur (airboat ou fanboat) ; les activités de kayak et de canoë dans les zones autorisées
  • Les randonnées à pied et en vélo (sentiers Gumbo Limbo, Anhinga, Pa-hay-okee, Mahogany Hammock, Shark River Slough…) ; les balades en canoë dans la zone humide Wilderness Waterway (itinéraire de 160 kilomètres) ; le circuit motorisé Shark Valley Tram Tours (visité guidée de 2 heures sur la terre ferme) ; les hébergements traditionnels en cabane « chickee » (tribu amérindienne des Séminoles) ; la visite du village indien de Miccosukee
  • Les routes panoramiques (dont celle de Tamiami Trail) ; les paysages de Shark Valley depuis la tour d’observation du même nom
  • Les expositions, animations et visites organisées par les différents centres d’information (Ernest F. Coe Visitor Center, Royal Palm Visitor Center, Flamingo Visitor Center, Shark Valley Visitor Center et Gulf Coast Visitor Center) ; les aires de camping Long Pine Key et Flamingo
  • Cette région de Floride atteste d’une occupation humaine depuis 15 000 ans mais c’est seulement il y a 6 000 ans que l’humidité a gagné les Everglades (cette zone de marais était autrefois composée de savanes sèches habitées par des paresseux géants).
  • C’est en 1821 que le territoire des Everglades devint propriété des États-Unis au détriment des Espagnols. Pourchassé par la cavalerie des colons en Géorgie, le groupe séminole des Miccosukee fut forcé de migrer dans les Everglades au XVIIIe siècle. Il fut rejoint par d’autres populations opprimées composées d’anciens esclaves noirs, de déserteurs de la guerre de Sécession, d’Amérindiens ainsi que des fugitifs. Des trappeurs qui se faisaient appeler « Gladesmen » trouvèrent également refuge dans cette région très difficile d’accès. Ces hommes pauvres et solitaires aménagèrent des campements de fortune sur des îles sauvages complètement isolées. Ils construisirent de petites embarcations (skiff) adaptées aux lieux et dirigées par une perche pour vivre de la chasse ou de la pêche en totale communion avec la nature. La culture et le mode de vie des Gladesmen (inspirés sans doute des Indiens) restent encore aujourd’hui largement méconnus des habitants de Floride.
  • Le Parc national des Everglades ne couvre que 20 % de l’ensemble du site naturel des Everglades. Il est le seul endroit sur Terre où alligators d’eau douce et crocodiles d’eau salée cohabitent ensemble. Cette aire protégée abrite un écosystème rare, très prisé des ornithologues, et représente un des plus importants corridors aériens d’oiseaux migrateurs.
  • Le parc abrite, de loin, la plus vaste zone de mangrove du continent américain. Après le Parc national de la vallée de la Mort (13 600 km²) et le Parc national de Yellowstone (9 000 km²), les Everglades forment le troisième plus grand parc national des États-Unis (en excluant les aires protégées situées en Alaska).
  • Dans les années 1970, les alligators étaient considérés en voie d’extinction. Grâce à la mise en place de mesures de conservation, leur population est en constante augmentation depuis les années 1980. Le nombre d’alligators en Floride est estimé à plus d’un million d’individus contre plusieurs dizaines de milliers de spécimens pour les crocodiles. Maîtres des mangroves, ces derniers peuvent mesurer jusqu’à 7 mètres de long et sont armés de la plus puissante mâchoire parmi l’ensemble des grands prédateurs de la planète. Des services de pompiers et de police sont spécialement formés dans l’État de Floride pour intervenir rapidement en cas de menace ou de danger pour l’homme.
  • À la différence de l’homme qui possède une seule aorte (artère principale faisant circuler le sang depuis le cœur vers tous les régions du corps), le crocodile est doté d’une aorte droite et d’une aorte gauche. Cette prédisposition permet à cet animal de rester plus longtemps sous l’eau car sa circulation sanguine peut considérablement se réduire et son cœur émettre à un ou deux battements par minute.
  • Des milliers de pythons birmans, une des plus grosses espèces de serpents au monde (certains spécimens peuvent dépasser les 5 mètres de longueur), ont colonisé le parc des Everglades. Cette espèce invasive présente un danger imminent pour la faune et la flore indigènes du parc national des Everglades. Elle serait notamment responsable de la disparition des lapins des marais, des ratons laveurs et autres petits mammifères. Ces gros serpents font l’objet d’un programme d’élimination et de retrait par les autorités.
  • L’élévation du niveau de la mer menace aujourd’hui de modifier en profondeur le littoral de la région et de transformer les marécages des Everglades en récifs coralliens. À terme, c’est tout le sud de la Floride, y compris Miami et les Everglades, qui pourraient finir submergés. Composé d’un épais tapis de tourbe, le sol supportant l’écosystème est en train de s’effondrer en raison de l’augmentation de l’eau de mer dans les marais qui empêche la croissance des plantes.
  • La réserve nationale de Big Cypress fournit 40 % de l’eau douce du parc national des Everglades. Elle abrite de nombreuses espèces de faune et de flore, comme les panthères de Floride et d’anciens cyprès nains. Ce territoire est grandement menacé par la recherche et l’exploitation pétrolière menée par la société Burnett Oil.
  • La saison sèche, de décembre à avril, offre les meilleures conditions de visite pour explorer le Parc national des Everglades (prévoyez un insectifuge efficace dans le cas où vous y séjourneriez pendant la saison humide). Le port de chaussures de marche et d’un chapeau sont recommandés pour se protéger du soleil. Prévoyez un imperméable et des bouchons d’oreille avant de monter faire un tour en hydroglisseur.
  • Si vous envisagez de rejoindre le parc en voiture, la zone de Shark Valley située au nord du parc et accessible via la route Tamiami Trail, est très populaire (comptez une heure de route depuis Miami). Une piste adjacente (Loop Road), longeant un canal en pleine nature, regorge de reptiles et de faune aquatique facilement observables.
  • Dans le cadre d’un voyage organisé, des visites guidées s’opèrent au départ des villes de Miami, Orlando, Fort Lauderdale et Fort Myers.
  • Sur place, des sorties accompagnées avec les gardes du Parc national des Everglades sont régulièrement proposées dans les centres d’informations (coût inclus dans le prix d’entrée du parc). Des guides accrédités peuvent organiser pour vous des excursions sur un ou plusieurs jours pour déambuler en canoë ou kayak, observer les oiseaux, pêcher ou réaliser des reportages photos.
  • La baignade est fortement déconseillée en raison de la présence d’alligators, de crocodiles, de serpents d’eau, de requins, de barracudas ou encore de Tortues serpentines. Sur la terre ferme, méfiez-vous également des araignées et chenilles qui peuvent s’avérer venimeuses.
  • En parcourant le parc, gardez une distance de sécurité de plusieurs mètres avec les grands reptiles des Everglades car ces amphibiens prédateurs n’ont pas peur de s’attaquer aux humains qu’ils considèrent comme des proies. Évitez de les nourrir et ne traînez pas dans les zones de marécages où ils ont élu domicile. Un numéro d’urgence est disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 en cas de problème (+1-800 788-0511).
  • Si vous envisagez de pêcher, sachez que des niveaux importants de mercure ont été détectés chez plusieurs espèces de poissons (renseignez-vous sur place).

Où manger

  • Havana Café
    (cuisine cubaine généreuse)
  • White Lion Cafe
    (café bien tenu)
  • Triad Seafood
    (fruits de mer onctueux)

Où flâner

  • Parc national de Biscayne
    (réserve côtière et sous-marine)
  • Cap Romano
    (plages de coquillages)
  • Réserve nationale de Big Cypress
    (marais riches en vie sauvage)

Où séjourner

  • Long Pine Key Campground
    (terrain de camping appréciable)
  • Parkway Motel & Marina
    (motel au cadre dépaysant)
  • The Ivey House B&B
    (pratique et confortable)