Parc national de Sagarmatha, un voyage au Népal à haute altitude

Explorez une terre d’aventures et de légendes, berceau des plus hauts sommets de la planète

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Namche Bazaar, Solukhumbu, Népal

GPS : 27.934054515215, 86.703767951459

Itinéraire

Le Parc national de Sagarmatha est situé dans la région de Khumbu, au nord-est du Népal. Terre d’aventures et de légendes, il fait partie de la chaîne de montagnes mythiques de l’Himalaya. Ce parc est l’assurance d’un voyage au Népal à haute altitude puisqu’il englobe trois des dix sommets les plus élevés au monde : l’Everest (8 848 mètres), le Lhotse (8 516 mètres) et le Cho Oyu (8 201 mètres) sur une superficie d’environ 1 250 km² dans le district de Solu Khumbu.

La première ascension réussie du massif de l’Everest (Sagarmatha en népalais) remonte à l’année 1953. Elle est à mettre à l’actif de l’alpiniste et explorateur néo-zélandais Edmund Percival Hillary, accompagné du guide népalais d’origine tibétaine, Tenzing Norgay. Depuis cet exploit retentissant, de nombreux alpinistes chevronnés se rendent en voyage au Népal et tentent de rééditer cette performance risquée, souvent au péril de leur vie. Créé en 1976 sous l’égide du roi Birendra Bir Bikram Shah Dev pour protéger ses ressources naturelles, le Parc national de Sagarmatha est inscrit au patrimoine mondial trois ans plus tard. Il fait étalage de paysages grandioses traversés par les rivières Dudh Kosi et Bhote Kosi. Ceux-ci sont perchés dans les pics himalayens, le point le plus bas du parc atteignant les quelques 3 000 mètres d’altitude.

Malgré ses difficultés d’accès, ses conditions climatiques rigoureuses et son caractère très isolé, le Parc national de Sagarmatha est habité par les Sherpas. Ce peuple originaire de la province tibétaine du Kham entretient une relation spirituelle avec les montagnes qu’ils considèrent comme sacrées. La découverte des gorges, des glaciers, des vallées profondes et des terrains accidentés de l’Himalaya revêt une expérience ultime pour tout alpiniste ou randonneur à la conquête des sommets les plus élevés au monde. La grande randonnée vers le camp de base de l’Everest, perché à 5 300 mètres au-dessus du niveau de la mer, est sans aucun doute l’itinéraire le plus emprunté par les visiteurs internationaux en voyage au Népal. Pour atteindre cet objectif, l’expertise des guides de haute montagne et le courage des porteurs sherpas, en capacité de transporter des charges incroyablement lourdes à dos d’hommes dans un relief accidenté, sont indispensables. Les animaux de bât, de type yack, dzo ou mulet, utilisés pour le transport de marchandises à haute altitude, s’avèrent également précieux pour gagner la route du toit du monde.

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  • Les pics montagneux parmi les plus hauts du monde (Everest, Lhotse, Cho Oyu, Pumori, Ama Dablam, Thamerku, Kwangde, Kangtaiga, Kala Patthar, Tawesche, Gyachyung Kan…)
  • Les lacs Gokyo, les plus élevés de la planète (5 000 mètres d’altitude)
  • La vallée du Khumbu foisonnant de glaciers
  • La faune (panda roux, léopard ou panthère des neiges, ours noir d’Asie, tahrs, grands bharals ou moutons bleus, marmottes…) et la flore de montagne du parc (forêts de bouleaux, genévriers, pins, bambous, rhododendrons…) ; l’observation de près de 200 espèces d’oiseaux dont l’aigle royal et le Lophophore resplendissant (oiseau national du Népal)
  • Les activités d’escalade, d’alpinisme et les randonnées d’aventure (trek ou trekking) sur les versants escarpés des falaises ou des sentiers de haute montagne (dont le sentier le plus populaire mène au camp de base de l’Everest)
  • Les monastères tibétains (à Nyingma, Tengboche et Thame) ; les temples et sculptures de la vallée de Katmandou construits par les Newars (peuple d’agriculteurs et d’artisans) ; les drapeaux de prières (loungta) ornant les toits des maisons, les entrées de temples, les passages de cols et les sommets de montagnes
  • La culture locale et la vingtaine de villages sherpas (Pangboche, Monju, Khumjung…)
  • Le musée de l’histoire naturelle et du patrimoine culturel à Namche Bazar
  • Le festival Mani Rimdu en mai à Tengboche ; le festival Dumji en juin à Khunde et Khumjung
  • La chaîne de l’Himalaya est née de la rencontre de deux plaques tectoniques il y a plusieurs dizaines de millions d’années. La collision entre les plaques indienne et eurasienne a fini par former au fil du temps un linéaire de près de 2 500 kilomètres de hautes montagnes à cheval entre les pays du Népal, du Bhoutan, de l’Inde, de la Chine et du Pakistan. Avant ce soulèvement géologique, cette région d’Asie se trouvait submergée par l’océan.
  • Les Sherpas, de culture principalement bouddhiste, se sont installés dans cette région hostile du Népal au début du XVIe siècle pour fuir l’oppression politique et militaire de Chine. Garants de l’esprit des lieux et de la préservation des ressources naturelles, ils sont environ 6 000 à résider dans cette partie de l’Himalaya à travers une vingtaine de petits villages (un peu moins de la moitié d’entre eux est établie dans les limites du Parc national de Sagarmatha). Tournés de plus en plus vers le tourisme de montagne (en qualité de guide ou de porteur), les Sherpas vivent traditionnellement du commerce et de l’agriculture (élevage de yaks et cultures de subsistance) dans un des environnements les plus rudes au monde.
  • La plus haute montagne au monde connaît de multiples appellations selon les pays : Sagarmatha au Népal (« Mère de l’Univers »), Chomolungma ou Qomolangma au Tibet (« Déesse Mère du Ciel »), Shengmu Feng en Chine (« Sainte Mère du Pic »). En 1865, il est baptisé Everest par les Britanniques en l’hommage de George Everest, géomètre général de l’Inde sous domination coloniale entre 1830 et 1843 (ce sommet était jusque-là appelé Peak XV par les Occidentaux). Au milieu du XIXe siècle, une équipe britannique chargée d’étudier les chaînes himalayennes établit qu’il s’agit de la montagne la plus élevée au monde (bien que la taille exacte ne fasse pas consensus avec d’autres pays comme le Népal et la Chine). Ce relevé est confirmé en 1852 grâce aux travaux du topographe et mathématicien indien Radhanath Sikdar. Du haut de ses 8 848 mètres d’altitude, il supplante officiellement le Kangchenjunga, un autre sommet de l’Himalaya de 8 586 mètres de haut situé sur la frontière indo-népalaise.
  • L’Everest aurait pu détenir un nouveau nom si la proposition du dirigeant chinois Mao Zedong, de partager la montagne en deux moitiés égales, avait été acceptée par le royaume du Népal (il souhaitait symboliquement l’appeler le mont de l’Amitié Sino-Népalaise). Par ailleurs, la région du mont Everest fait l’objet d’un litige entre le Népal et la Chine sur son appartenance territoriale depuis les années 1960.
  • Le mont Everest pourrait avoir été gravi pour la première fois non pas par les Occidentaux en 1956 mais par les Chinois au début du XVIIIe siècle. Des documents anciens révèlent que l’empereur chinois Kangxi (dynastie Qing) avait fait envoyer des géomètres et des instruments de mesure sophistiqués dans cette région pour cartographier et mesurer le mont Qomolangma.
  • Au-delà des 8 000 mètres d’altitude, l’oxygène se fait extrêmement rare. Conjugué avec l’effet de la pression atmosphérique, le corps humain perd 80 % de ses capacités physiques et mentales dans cette « zone de la mort » (l’espérance de vie d’une personne entraînée est estimée au mieux à 12 heures à cet endroit).
  • Plus de 300 personnes en voyage au Népal sont décédées en essayant de gravir l’Everest depuis l’année 1922 (correspondant à la première expédition britannique). Ces disparitions sont survenues en raison d’avalanches, d’effondrements de glaces ou de pierres, de chutes, de mal des montagnes ou encore d’hypothermies. La moitié des victimes gisent momifiées sous la neige, faute de pouvoir être rapatriées en bas de la montagne, et un tiers d’entre elles concernent des porteurs sherpas. Ce triste palmarès confère à ce sommet népalais le titre de plus haut cimetière au monde. Avec le réchauffement climatique, certains cadavres gisant parmi les 200 corps sur le chemin de l’Everest émergent de la glace et dégèlent.
  • Plus familièrement connu sous le nom de l’abominable homme des neiges, le yeti peuplerait les hautes montagnes de la chaîne de l’Himalaya si l’on en croit certaines croyances locales originaires du Népal, du Tibet, de l’Inde et du Bhoutan. Cette créature mythique aurait été vue pour la première fois au milieu du XIXe siècle dans le parc national voisin de Makalu Barun à travers une série d’empreintes géantes observées sur un glacier. Le monastère de Pangboche, érigé à 4 000 mètres d’altitude, conserverait des poils de cet immense primate sans que cette information n’ait pu être prouvée scientifiquement (aucun os ou fossile n’a été mis à jour dans la région). Selon les chercheurs et biologistes, les empreintes retrouvées à plusieurs reprises sur la neige pourraient correspondre en réalité à celles d’ours bruns ou noirs peuplant les sommets de l’Himalaya.
  • Après le pôle Sud et le pôle Nord, les montagnes de l’Himalaya renferment les plus grandes réserves d’eau gelée de la planète. Environ un quart de la population mondiale dépend des eaux des fleuves et des rivières qui prennent leur source dans cette région.
  • Le mont Everest abrite la plus haute station météorologique au monde (celle-ci est installée au balcon, à 500 mètres du sommet).
  • Le camp de base sud de l’Everest est niché à 5 000 mètres d’altitude soit à la limite de l’atmosphère respirable pour l’homme. Il détient le titre du plus haut village au monde. Son aménagement n’est que provisoire puisqu’il prend forme chaque année au printemps pour servir d’abri aux alpinistes.
  • L’aéroport Tenzing-Hillary de Lukla, établi au pied du camp de base du mont Everest à 2 860 mètres d’altitude, possède une des plus petites pistes d’atterrissage au monde (500 mètres de long avec une pente de 12 degrés et un dénivelé de 600 mètres au-dessus d’une vallée). Il est considéré comme un des aéroports les plus dangereux de la planète (trois accidents mortels sont survenus ces 10 dernières années). Il fut rebaptisé en 2008 en l’honneur de l’alpiniste Edmund Hillary et du sherpa Tenzing Norgay.
  • Le nombre de visiteurs fréquentant le Parc national de Sagarmatha a été multiplié par 5 en 30 ans pour atteindre 25 000 personnes par an. En conséquence de cette sur-fréquentation, des dizaines voire centaines de tonnes de déchets sont abandonnés chaque année au pied des montagnes himalayennes. L’armée népalaise, soutenue dans sa tâche par des organisations non gouvernementales (dont le Sagarmatha Pollution Control Committee), mène ponctuellement des opérations de nettoyage à grande échelle pour ramasser les déchets ou débris laissés par les alpinistes (lesquels sont brûlés ou acheminés par avion jusqu’à Katmandou pour être traités en l’absence d’infrastructure sur place). D’autres initiatives visent à transformer ces détritus en œuvres d’art. À Syangboche par exemple, un centre d’interprétation situé à plus de 3 700 mètres d’altitude va permettre à des artistes d’exposer des objets et des pièces artistiques créés à partir de déchets récoltés dans la région de l’Everest. Cet espace aura également pour objectif de sensibiliser les différents acteurs à la protection de l’environnement.
  • Le moyen le plus simple pour rejoindre le Parc national de Sagarmatha est de voler vers Lukla depuis l’aéroport international de Katmandou (vol de 30 minutes) puis d’effectuer une randonnée d’aventure de deux jours (accompagné d’un guide sherpa) jusqu’à Namche Bazaar.
  • Les périodes entre octobre et novembre puis entre mars et mai sont les plus propices pour explorer les montagnes de la chaîne de l’Himalaya. L’ascension peut devenir impossible et extrêmement dangereuse les jours de mauvais temps (la visibilité est réduite au néant).
  • L’achat d’un permis est requis pour avoir l’autorisation de pénétrer dans le périmètre du Parc national de Sagarmatha. Il est aussi demandé aux randonneurs étrangers souhaitant rejoindre les montagnes de l’Himalaya de souscrire une assurance spéciale.
  • Comptez deux à trois semaines de randonnée d’aventure pour atteindre le camp de base de l’Everest au départ de Lukla (district de Solukhumbu).
  • La cascade de glace du Khumbu est l’un des passages les plus périlleux pour atteindre le mont Everest via le col Sud. Nichée à près de 5 500 mètres d’altitude, elle s’étend au pied du plus haut glacier au monde (le glacier du Khumbu). Ce lieu a la particularité d’être en perpétuel mouvement (il se déplace d’un mètre en moyenne par jour). Des gros blocs de glace sont susceptibles de se détacher sous votre poids et des avalanches peuvent se déclencher subitement. Il est donc vivement recommandé de traverser ce site tôt le matin avant que le soleil ne fragilise la surface de la glace.
  • La visite des lieux sacrés et monastères du parc se fait dans le sens des aiguilles d’une montre.
  • Des centres de tri ont été installés par les autorités dans plusieurs endroits de la vallée pour optimiser le recyclage. Depuis 2014, des frais de nettoyage sous forme d’une caution de 4 000 $, sont imposés aux visiteurs souhaitant gravir l’Everest (chaque alpiniste est tenu de revenir de son expédition avec un minimum de 8 kilogrammes de déchets avec lui pour être remboursé). L’utilisation de plastiques à usage unique est désormais interdite dans la zone entourant l’Everest.
  • Si vous souhaitez continuer à côtoyer les sommets les plus élevés au monde, vous pouvez poursuivre votre aventure au sein du Parc national de Makalu Barun. Cette aire protégée de 1 500 km² fut créé en 1992 dans la continuité territoriale du Parc national de Sagarmatha. Elle dépasse par endroits les 8 000 mètres d’altitude.

Où manger

  • Ama Dablam Lodge Kyangjuma
    (halte reposante)
  • Hermann Helmers Bakery
    (boulangerie artisanale)
  • Panorama Lodge and Restaurant
    (à l'hospitalité sans faille)

Où flâner

  • Réserve naturelle du...
    (réserve de biosphère)
  • Parc national Langtang
    (1ère aire protégée de l'Himalaya)
  • Parc national Makalu Barun
    (parc aux sommets accidentés)

Où séjourner

  • Himalaya Lodge
    (pratique et bien organisé)
  • Rivendell Lodge
    (auberge soignée)
  • Hotel Everest View
    (vue magistrale)