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Adresse
Sigiriya, Sri Lanka
GPS : 7.9581059988813, 80.760835990708
Situé au centre du Sri Lanka, Sigirîya constitue un des sites naturels et historiques les plus admirables de la civilisation cinghalaise. Depuis la fin du Ve siècle, cette ancienne forteresse repose sur un monolithe de pierre rouge de près de 200 mètres de hauteur résultant d’un ancien volcan. Pour visiter Sigirîya, il faut atteindre le sommet plat d’un gros rocher qui surplombe une épaisse jungle environnante parsemée de grottes et de lacs. Signifiant le « rocher du lion » cette cité royale du Sri Lanka renferme un complexe de palais, de jardins et de systèmes défensifs d’une grande valeur archéologique.
Édifiée en quelques années seulement sous le règne du roi autoproclamé Kassapa Ier (ou Kassyapa relevant de la dynastie Moriya), la ville fortifiée de Sigirîya est un des sites antiques les mieux conservés d’Asie. Outre le complexe de forteresses, elle abrite l’ancienne résidence privée du monarque du royaume d’Anurâdhapura et de sa cour. Il s’agit de l’une des premières monarchies de l’histoire du Sri Lanka fondée au IVe siècle av. J.-C. par le roi Pandukabhaya dans la région du Rajarata (province nord-est du pays). À son achèvement, la nouvelle citadelle de Sigirîya comprend des jardins, des remparts, des fossés, des étangs, des fontaines, des piscines, des palais blancs, des pavillons multicolores et un système d’irrigation souterraine. Sa position dominante au sommet du rocher du lion octroie une vue dégagée pour aller au-devant de toute attaque extérieure. Agencés sur plusieurs niveaux à flan de parois, un système d’escaliers, de passerelles suspendues et une série de marches vertigineuses permettent d’accéder au site, visiter Sigirîya et profiter de la vue panoramique. Sur la partie supérieure du rocher, ces aménagements conduisent à une statue géante de lion dont subsistent les pattes impressionnantes du félin, protecteur de cette ancienne cité royale du Sri Lanka.
Le site archéologique de Sigirîya est aussi réputé pour ses fresques murales remarquablement bien préservées. Nombre d’entre elles représentent des femmes légèrement vêtues ou à moitié dénudées qui sont appelées les Demoiselles de Sigirîya. Les historiens pensent que ces représentations évoquent des courtisanes du monarque (au nombre de 1 000 selon la légende) ou, plus vraisemblablement, de nymphes célestes (apsaras). Suite au meurtre du roi Kassapa par son frère Moggallana, la cité royale de Sigirîya est dépouillée de ses richesses avant d’être reconvertie en monastère bouddhiste jusqu’au XIVe siècle. Elle est ensuite complètement laissée à l’abandon et se retrouve rapidement submergée par la végétation. Redécouverts des siècles plus tard, les vestiges de Sigirîya font l’objet de premières fouilles archéologiques par les Britanniques dans les années 1800 et sont restaurés par l’État du Sri Lanka au milieu du XXe siècle. Seulement 20 % de l’ancienne ville royale de Sigirîya ne seraient visibles aujourd’hui selon les archéologues.