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Adresse
Papantla, État de Veracruz, Mexique
GPS : 20.445460399995, -97.375491017534
Moins fréquenté que Teotihuacán, Chichén Itzá ou encore Tulum, El Tajín n’en demeure pas moins un des sites archéologiques les plus importants et les mieux conservés du Mexique. Entouré de collines verdoyantes, cette cité précolombienne signifie « Ville du tonnerre » dans la famille de langues totonaques-tepehuas. Elle est située dans l’État de Veracruz, à quelques kilomètres de la ville de Papantla. Sa fondation est à mettre à l’actif de la civilisation des Totonaques qui est longtemps restée dans l’ombre de leurs puissants voisins Aztèques, solidement implantés dans la région du plateau central du Mexique.
Visiter El Tajín est une invitation à découvrir le centre de la culture totonaque en Mésoamérique. Son site cérémoniel aurait été fondé au début du IIe siècle pour atteindre son apogée entre les années 800 et 1200, soit bien après la chute de Teotihuacán (VIIe siècle). Environ 20 000 habitants auraient peuplé la capitale totonaque et les collines environnantes. D’après les historiens, El Tajín aurait été abandonné au début du XIIIe siècle après avoir été attaqué et incendié par les Chichimèques (peuples de chasseurs-cueilleurs semi-nomades basés au nord du Mexique). Inconnue à l’arrivée des conquistadors espagnols, cette cité n’est découverte par hasard qu’à la fin du XVIIIe siècle alors que le site est enveloppé par une épaisse jungle. Selon le consensus historique, les Totonaques et d’autres tribus autochtones (dont les Tlaxcaltèques, les Texconans, les Calchas et les Otomis) se seraient ralliés aux Espagnols dirigés par Hernán Cortés pour renverser l’Empire aztèque lors du siège de Tenochtitlán en 1521.
Les vastes ruines d’El Tajín sont dominées par un complexe pyramidal érigé sur sept niveaux et appelé Pirámide los Nichos (la Pyramide des Niches). Ce bâtiment en pierre est orné de 365 fenêtres carrées sur ses quatre côtés. Celles-ci représenteraient chaque jour de l’année et formeraient un calendrier civil avec des fonctions astronomiques. Les archéologues ont récemment mis à jour près de 200 nouveaux bâtiments dans la ville du tonnerre, dont une infime partie seulement est explorable. De l’avis des spécialistes, la capitale totonaque d’El Tajín reste largement inexploré et recèlerait encore de nombreux secrets. Aucun autre site précolombien ne disposerait par exemple d’autant de terrains de jeux de balle. Depuis quelques années, la zone archéologique est reliée au parc Takilhsukut, un centre culturel et musical dédié aux traditions des Totonaques. Parmi les autres particularités des lieux, visiter El Tajín permet d’assister à un spectacle renversant d’hommes volants qui se tient tous les jours devant l’entrée principale de la cité préhispanique.