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Parque nacional Tikal, Tikal, Guatemala
GPS : 17.222041, -89.6236996
Tikal fait partie des sites archéologiques majeurs du Guatemala, avec les ruines de Quiriguá, la cité oubliée de Naachtun et les vestiges d’Iximché. Signifiant « au point d’eau », cette ville florissante s’impose comme la plus grande métropole maya de toute l’Amérique Centrale et compte parmi les plus importantes cités précolombiennes. Passé sous l’influence culturelle, artistique et architecturale de la puissante Teotihuacán (Mexique) à compter de la fin du IVe siècle, Tikal occupe le titre de capitale régionale des Basses-Terres mayas.
Le site précolombien de Tikal est situé dans une zone reculée du département de Petén. Il est perdu au milieu de la jungle tropicale du Parc national de Tikal, une aire naturelle protégée d’une grande richesse biologique, créée en 1955 sur 570 km² de superficie. En tant que capitale régionale, cette cité maya est un centre religieux, économique et politique d’un vaste royaume. Elle participe à de nombreuses conquêtes militaires d’autres cités-États mayas entre les IIIe et IXe siècles. À son apogée, la cité de Tikal s’étend sur un territoire considérable. Elle rayonne sur les régions voisines du Yucatán (Mexique), du Honduras (dans sa partie occidentale), de Belize (au sein de la chaîne de montagnes des monts Maya) et du Salvador (au centre et à l’ouest du pays). Au milieu du Xe siècle, elle est inexplicablement abandonnée et sa civilisation s’effondre puis disparaît. La déforestation, la sécheresse, l’épuisement des ressources, la chute d’échanges commerciaux ou un soulèvement du peuple contre ses dirigeants pourrait être la cause de sa chute brutale. S’ensuit une longue période d’inoccupation du site pendant environ 1 000 ans avant que Tikal ne soit redécouvert au milieu du XIXe siècle (même si les populations locales connaissaient son existence depuis longtemps). Totalement enfouie sous une végétation fastueuse, la cité gagne rapidement son surnom de « monde perdu ».
L’explorateur britannique Alfred Maudslay, l’archéologue austro-allemand Teobert Maler et le botaniste suisse Gustave Bernoulli sont les premiers Européens à étudier les vestiges mayas du nord Petén à la fin du XIXe siècle. Le patrimoine archéologique de Tikal renferme plusieurs milliers de structures dont des forteresses, pyramides, acropoles, temples, palais, quartiers résidentiels, réservoirs d’eau, places et terrains de jeu de balle d’un grand intérêt historique. Ces constructions ont pour vocation principale d’honorer les anciens rois mayas (un total de 33 dirigeants se sont succédé dans l’histoire dynastique de Tikal). Au moment de leur édification, certains des monuments comme les temple IV et V représentent les plus hauts édifices des Amériques et du Nouveau Monde (ils dépassent les 60 mètres de hauteur). De nombreux vestiges tels que des sanctuaires, des tombes, des stèles et des sépultures soulignent l’importance de cet ancien centre cérémonial pour la civilisation maya.